Manager son stress et sa solitude, un défi de chefs

CHAIRE BEST

Business and Entrepreneurship for Sustainable Transition
Notre chaire unit étudiants, chercheurs, entrepreneurs, et partenaires dans un objectif commun : coconstruire un écosystème, enrichi par l’entrepreneuriat social et l’inclusion.

Faire face à la solitude du dirigeant : un enjeu humain et collectif

« Les chefs se sentent parfois bien seuls ». C’est ainsi que s’ouvre l’article que Sophie Viguier-Vinson consacre dans La Croix à la solitude des dirigeants — un sujet encore trop souvent passé sous silence.

Un constat partagé par The Conversation, où Walid Nakara et Farba Ndour, chercheurs à la Chaire BEST à Montpellier Business School, analysent la santé mentale et émotionnelle des entrepreneurs, devenue aujourd’hui un enjeu central après des années de tabou.

Près d’un dirigeant sur deux déclare souffrir d’isolement, et un quart évoque une mauvaise santé psychologique. Derrière ces chiffres, se cache une réalité trop souvent passée sous silence : la solitude du pouvoir, le poids de la décision, et la difficulté à trouver des espaces de parole bienveillants.

Dans La CroixWalid Nakara, interviewé par Sophie Viguier-Vinson, rappelle que cette vulnérabilité s’exprime davantage aujourd’hui. Les dirigeants, notamment ceux des petites structures, « hésitent moins à parler de leur stress, de leur solitude face à une pression accrue ».

La crise du Covid, la généralisation du télétravail et les mutations économiques ont transformé la façon de diriger. Le dirigeant n’est plus seulement un décideur : il devient aussi un accompagnant, un repère, un lien humain.

La chaire BEST explore ces enjeux à travers ses recherches et ses actions de terrain : comment aider les entrepreneurs à reconnecter avec eux-mêmes, à développer une posture réflexive, et à trouver dans le collectif une ressource plutôt qu’une menace ?

Plus qu’une question de bien-être individuel, il s’agit d’un véritable levier de performance durable. Sortir de la solitude, c’est aussi renforcer la résilience des organisations.

En 2025, parler de vulnérabilité n’est plus un signe de faiblesse — c’est un acte de leadership.

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